Les rites de passage : faire les Blancs au carnaval de Géronce

Qu'y a-t-il en commun entre un baptême, des catherinettes arborant leur chapeau décoré, une pendaison de crémaillère dans une nouvelle maison, ou encore des conscrits ou des baladins qui vont quêter de maisons en maisons lors de la fête du village ? Tous sont des rites qui manifestent le franchissement d'un seuil symbolique, social ou spirituel. Analysés par l’ethnologue et folkloriste français, Arnold Van Gennep, dans les années 1909, ces rites de passage « accompagnent chaque changement de lieux, d'état, de position sociale et d'âge ». Ce franchissement s'accompagne d'actes spéciaux ou de cérémonies qui consistent à faire passer l'individu d'une situation à une autre. Nous retrouvons ainsi les rites de naissance, de maturité sociale (majorité), de mariage, de classes d'âge, de fondation ou d'inauguration (maison, village, etc.) ou encore de funérailles.
Dans les Landes, les mayades symbolisent également ce changement d'état d'un individu ou d'un groupe d'individus. Traditionnellement dans la nuit du 1er mai, un pin est planté à l'entrée des maisons puis est décoré de guirlandes, de fleurs, de rubans ou de drapeaux, pour marquer cette étape. Réservé autrefois à « la classe » des conscrits, aujourd'hui les jeunes de 18 ans, ce rite s'est étendu à d'autres évènements comme la nomination d’un nouvel élu, l’obtention d’un diplôme, un mariage ou pour de nouveaux arrivants.